…Masque fragile
Où tout en futile, le temps passe
Et fuit
Derrière l’obstacle de papier.
La course factice du Masque
De l’ennui
Projetant ses brumes glaciales
Contre la paroi de l’âme.
Ne pas entendre, ne pas voir –
Ne pas comprendre.
Je porte mon Masque du possible.
Là où rien ne se réalise.
La hauteur des marches
Augmente – seconde après
seconde – jusqu’au
Bord du cœur.
Tout se dramatise.
La branche du chêne, noueuse,
Blanchie après le tumulte des vagues,
Pleure – arrachée à l’oubli.
Oracle lyrique des cordes.
La nuit vient,
Tombe et ne se relève.
Pactisant avec l’ombre sauvage
Elle règne sans partage au-dessus des astres.
Il faudra au Masque des vérités –
L’herbe crue, jaunie par tant de rapacité.
Avidement, prendre et massacrer.
Autorité des pincés,
Douceur avortée des gestes –
Prend sens enfin le son primitif.
Et alors, enfin, peut-être,
L’ère des porteurs de sagesse
Témoignera de l’abandon des êtres mutilés.
A mon Masque du sourire
Je donnerai ton visage,
Et le silence en mouvement.
Je retirerai de toi,
Ces liens qui sectionnent le flux de ton sang,
Comme un Masque des souffrances,
Te soustrayant au monde des
Hommes.
A l’accordée revient le calme
Du soupir et des distances.
Donne.
Résonne.
Dans le vaste et l’étrange.
Ta lyre de miséricorde.
Aimé
…
extrait de Dors petit enfant, Agathe Elieva
