© Youssef Nabil, 2008, self portrait
« Je viens d’une contrée insaisissable, faite d’une matière qui se change en rêves et en doutes à peine lui a-t-on tourné le dos; un lieu aérien, où les catégories n’ont pas de sens
(…)
Tôt ou tard je ne serai moi aussi qu’un texte; je n’ai plus grand-chose à faire. J’écris ces lignes, et cette fragile impulsion est tout ce qui peut encore s’appeler pour moi, « vie », « action » ou « possibilités »
. »
Le désert et sa semence, Jorge Baròn Biza
« le livre a été bien reçu, oui. Mais on a beaucoup insisté sur son caractère autobiographique et la souffrance ne légitime pas la littérature. Ce qui la légitime, c’est le texte. »
précision de l’écrivain au début de l’entretien qu’il eut avec Daniel Link en 1999 (le livre étant publié en 1998)
…
« le livre est profondément existentiel », a expliqué Baron Biza
« Un tel pari pour la vérité crue de l’existence ne peut se lire sans un minimum de malaise. Mais existe-t-il un autre rapport qui importe dans la littérature ? La nécessité d’écriture ne se mesure-t-elle pas à cette manie caractéristique de considérer sa propre vie, sa propre histoire, sa propre famille comme un pur prétexte au roman ? »
question posée par Daniel Link, dans Un Oedipe trop complexe,
postface pour Le désert et sa semence, édition Attila