Dans l’espoir d’une étoile,
éclat apeuré de lumière,
suffira-t-il d’y croire
..
étoffe rapiécée, usée,
support de l’onde,
plagiat de mouvements
ombres enveloppantes déjà palpées,
iris noyé dans trop d’illusions
racines de l’arbre déployé:
suffira-t-il d’y croire
..
un peu de transparence, de clarté, de lumière
un peu de silence
quiétude
.
Je pense à mon arrière-grand-père tout poilu, tout suffocant, tout gazéifié, tout mort, tout sacrifié.
A mon arrière-grand-mère toute autoritaire, conquise par son gendre par la grâce d’un poème.
Je pense à toutes ces femmes qui ont suivi cahin-caha,
au sabre et à la paix, aux Hommes de bonne volonté, au cheval galopant dans la peur et la boue, les pattes moisies dans les tranchées,
à toutes ces vies asservies,
ce Progrès dont le prix fut encore le sang et le cri,
ces cheveux et ces corsets tombés, ces larmes et ces attentes, la forme d’un courage et d’un engagement,
ces utopies partagées dans le brouillard glacial des cœurs endoloris,
tout cela qui s’éloigne,
qui s’éloigne dans la fureur du temps et des mémoires, l’infini sans cesse recommencé.
Et qui nous échappe.
…/…
le jour dénudé 