
Laure Albin Guillot, Le vent dans la plaine, 1948, tirage au charbon. Illustration pour les Préludes de Claude Debussy

Alex William Helin – Earth Song | gif by FD
Il y avait de la musique, vraiment.
Un jour de novembre, en 13, lorsque Le Jour Dénudé fut créé, il y eut aussi la création d’un jour sonore. Parce qu’ici il n’était pas envisageable de se séparer de la musique. Parce que la musique est partout, dans l’écrit comme partout. Porte ouverte.
Depuis ce jour de novembre an 13, nous avons croisé bien d’autres lieux, espaces, où l’écrit était enfin relié à la musique. Où le jour était relié à la nuit. Ou aux autres jours. Nous pensons que c’est une bonne chose, oui sûrement. Nous avons croisé aussi certains espaces nus, l’air nu entre autres, c’est sûrement bien. Ici nous croyons en la parole. Nous avons quelques lubies, tu le sais bien si tu passes par ici, de temps à autres, quelques fois, nous avons quelques lubies comme l’éclat de la loyauté – éclat avant qu’il ne se ternisse. Ce n’est pas bien grave de puiser, de s’inspirer, l’air est libre comme le jour, comme le rien, comme le son. Ce qui ternit c’est le vide, le cachot, l’indifférence, l’obscur objet du désir. Un signe de leur part aurait suffit. Il n’y eut rien, rien d’autre que leur illusion de succès. Nous n’en pensons rien. C’est notre dos qu’ils aperçoivent et c’est très bien ainsi.
« …alors je marche, je marche comme je respire ! » (Rêves, W. Mouawad)