« (presque : petit mot couperet, petit mot balance)
Je suis l’auberge d’où tu n’es pas encore sorti. Je repeins du blanc de nos conversations ses jalousies. Entrelacs de mystère, bâtis sur le petit tas de terre meuble, camaïeu de terres brunes, l’odeur irrite la gorge par temps pluvieux
.
et ton silence m’encombre, le crois-tu ?
.
J’ai marché, marché sur ma rive. Droite. Déposant à chaque lieu intime, une pensée. Un nœud, un sourire, une nostalgie.
Une trajectoire du temps
.
J’ingère des petits bouts de beau pour que le regard se pose, le cœur se calme, ne penser à rien.
Une lézarde sur le mur
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J’ai de la chance, les pétales blancs des prunus se confondent avec chacune des caresses de ta main. Avec le vent ils glissent sur le sol. Je ne rêverai plus de toi. Ils volent à terre par soubresaut, ma peau ne songe plus, je m’absente
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Et ton silence m’essouffle, le sais-tu ? »
d’un expir, l’ombre s’étiole © Agathe Elieva